Swans

14-11-2023 | Les Trinitaires Metz / rock new-yorkais expérimental, industriel, folk, avant-gardisme.

Swans, une légende majeure du rock expérimental, industriel et folk new-yorkais de ces 40 dernières années d’abord de 1982 à 1997 puis de 2010 à aujourd’hui, un (gros) chaînon manquant en ce qui me concerne, je l’avoue. Après coup, et en tant que vieux fan d’Helmet et des Sonic Youth c’est tout simplement Glenn Branca (1948-2018 guitariste-compositeur avant-gardiste) qui me  fera découvrir rétrospectivement le lien entre ces 3 formations, toutes les 3 influencées par son œuvre. Voilà pour la toile de fond, quant à Swans ce fût un concert intense de 2 h 40 avec un volume sonore surpuissant. Swans c’est tout d’abord Michael Gira (chant, guitare acoustique ,compositeur, chef d’orchestre), membre fondateur du groupe en 1982 et 5 musiciens de génie. Tous avec un background de dingues, un cv de folie, notamment Larry Mullins aka Toby Dammit (percussionniste et batteur) mais les 5 autres n’ont rien à lui envier non plus. Une dizaine de spots rouges resteront allumés en continu pour éclairer la scène, la sobriété absolue. Quant à Swans c’est un voyage initiatique dans lequel nous allons nous enfoncer corps et âme. Une expérience sonore douloureuse, le volume est très très fort, mené de main de maître par leur ingé-son aux manettes. Swans c’est tout d’abord un cérémonial, une messe, un truc qui te prend la tête, les tripes, tu es fasciné, happé par la formation. Ils t’ont pris dans leur toile et tu ne t’en sortiras pas comme ça (en tous les cas, c’est l’impression que ça m’a fait). Il y a un « avant » et un « après » Swans pour moi. Cela fait une semaine que je retourne l’ordi pour écrire cet article afin de ne pas écrire trop n’importe quoi à leur sujet. Un set profond, hypnotisant, exigeant, orgasmique, primal comme dirait Dälec Tilbüry de Verdun (un gros fan du groupe). J’ai adoré ce concert, adoré voir Michael Gira orchestrer sa formation, incanter les esprits, adoré les morceaux du groupe qui m’ont semblé différents du son de leur dernier album « The Beggar » sorti cette année. En plus de la guitare acoustique de Gira, tous les instruments sont doublés, 2 guitares lap-steel, 2 basses, 2 batteries, ce qui donne un son énorme. Swans, ce sont quasiment des musiciens renouvelés pour chaque projet, pendant que Michael Gira évoque, continue d’explorer la dépression, la mort, la noirceur ou encore le désespoir. Swans c’est 17 albums, tous aussi intéressants les uns que les autres, c’est aussi eux qui ont inspiré leur nom aux « Young Gods » avec leur EP « Young God » sorti en 1984. Un concert sold-out avec des ultra-fans, des fans ou tout simplement des curieux, un concert magistral, un concert-fleuve comme je ne suis pas prêt de revoir de sitôt.

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